Le concept de «langue d'usage publique» est apparu pour la première fois
dans le rapport du Comité interministériel sur la situation de la langue
française [1] publié en mars 1996. Après 20 ans d’application de la loi 101, ce
rapport estimait que «le nombre de francophones de langue d'usage public
[était] d’environ 69% dans l’Île-de-Montréal, alors que le nombre de
francophones de langue d'usage privé (la langue parlée à la maison) [était] de
57%» [2]. Le rapport proposait «de créer un […] indicateur de langue d’usage
public ou de langue commune […] qui viendrait compléter les informations sur la
langue parlée à la maison» [3].
Entre la mi-mars et la mi-mai
1997, une longue enquête téléphonique a été effectuée auprès de plus de
25 000 personnes, les unes devant répondre à un questionnaire court, les
autres à un plus grand nombre de questions [4]. La compilation, le traitement
et l’analyse des réponses aux 14 206 questionnaires de la version longue
ont donné lieu à deux publications lancées simultanément en août 1999 par le
Conseil de la langue française (CLF). Ne se distinguant que par le sous-titre,
le Rapport de recherche est l’œuvre de Paul Béland, sociologue au CLF,
tandis que le Rapport synthèse est signé par un comité formé de
haut-fonctionnaires oeuvrant dans trois organismes et deux ministères [5].
Notons d’abord que le titre de ces ouvrages est réducteur. En effet, il
ne s’agit pas seulement du français comme langue d'usage public, mais aussi de
l’anglais, de l’ensemble des autres langues (regroupées sous le vocable
«allophones») ainsi que des situations de bilinguisme français-anglais.
Le Rapport de recherche sur l’usage des langues
L’ouvrage de Béland a fait
l’objet de vives critiques de la part de Charles Castonguay [6], professeur de
mathématique à l’Université d’Ottawa, de Daniel Monnier [7], jadis sociologue
au CLF et de Jean Marcel [8], ancien conseiller au CLF. Aux dires de ces
critiques, tout serait faible dans cet ouvrage, de la collecte des données à la
qualité stylistique du rapport, en passant par la problématique et les méthodes
utilisées.
Il n’entre pas dans nos
objectifs de passer en revue ces commentaires ni, à plus forte raison, de nous
imposer en arbitre. Nous voulons tout simplement présenter notre propre lecture
des choses car nous croyons que tout n’a pas été dit. Le coût de l’enquête,
l’importance que le CLF a accordé à ces publications [9] et la controverse qui
a suivi, justifient que l’on se penche une fois de plus sur ce sujet avec le
recul dont nous profitons.
L’essentiel du travail de Béland
tient en quelque 70 pages (chapitres 2 et 3) où il présente et décrit une
quarantaine de tableaux, dont deux occupent ensemble près de sept pages. Le
chapitre 2 aborde trois dimensions: 1) la langue d'usage dans une douzaine
d’activités particulières de la vie publique, 2) la langue d'usage public en
réponse à une question de nature générale et, enfin, 3) les résultats d’un indice
de langue d'usage public (ILUP) conceptualisé et calculé par Béland. Ces
dimensions distinguent le lieu de résidence et la langue parlée à la maison [10]
des répondants. Quant au chapitre 3, il présente les résultats de l’ILUP selon
diverses caractéristiques telles l’âge, la région de résidence, la langue
maternelle, l’emploi, la période d'immigration.
Les activités particulières de
la vie publique retenues à l’enquête touchent à la santé (hôpital, CLSC,
médecin en cliniques privées), la consommation (magasinage, centre commercial,
petit commerce, banque), les médias [11] (journal, informations télévisées,
cinéma), les associations (professionnelles, non-professionnelles), les
relations avec le gouvernement (par écrit, verbalement), l’éducation (relation
parent-école, cours pour adultes) et surtout la langue de travail. Dans le cas
du magasinage et de la langue de travail, on a tenu compte du pourcentage du
temps d’utilisation du français.
D’emblée nous devons convenir
avec Daniel Monnier, que les francophones sont sur-représentés dans ces
activités particulières, et que les communications y sont de nature
rudimentaire [12]. Si Béland explique assez bien au premier chapitre comment on
a fait la distinction entre l’activité publique et l’activité privée, il est
muet, par contre, sur la problématique ayant conduit à ce choix particulier
d’activités publiques.
La question générale posée à
tous les répondants s’énonce ainsi: «Quelle langue parlez-vous le plus souvent
à l’extérieur de la maison avec des personnes autres que vos parents ou amis?»
[13]. Dans l’ensemble du Québec, 85% des répondants utiliseraient le français;
3% s’exprimeraient en français et en anglais. Il en est de même dans la
couronne métropolitaine de Montréal. Dans l’île de Montréal par contre, ces
proportions sont respectivement de 68% et de 4% [14].
L’indice de langue d'usage public
L’indice de langue d'usage
public construit par Béland repose sur la probabilité qu’une personne, lors de
l’enquête, ait affirmé utiliser le français ou l’anglais à la question
générale, compte tenu des réponses qu’elle a aussi données aux questions
touchant les activités particulières, le tout «en fonction de la perception
moyenne des répondants» [15]. Selon Béland, l’ILUP «mesure mieux l’usage public
des langues» que les réponses à la question générale. «Ainsi, poursuit-il,
étant donné la composition linguistique différente des zones géographiques et
la fréquence plus élevée des contacts interlinguistiques à Montréal, on peut
s’attendre à un pourcentage plus élevé de comportements bilingues à Montréal
qu’à l’extérieur de la région métropolitaine» [16].
Et c’est effectivement ce
qu’il trouve. Dans l’île de Montréal, 61% des résidents s’exprimaient, en 1997,
presque exclusivement en français tandis que 17% avaient un comportement
bilingue français-anglais. Dans la couronne métropolitaine, ces proportions
étaient de 83% et de 10% alors que dans l’ensemble du Québec, elles étaient
évaluées à 82% et 8% [17].
On conviendra que faire usage
d’une méthode permettant de débusquer le bilinguisme plus ou moins conscient
des répondants est un exercice louable et fort pertinent. Ainsi, alors que la
question générale ne donne, peu importe la région, que 3% ou 4% de bilingues [18],
l’ILUP conduit à des proportions allant de 5% seulement pour l’extérieur de la
région de Montréal et jusqu’à 17% pour l’île de Montréal. Comme c’est dans
l’île de Montréal où l’on trouve le plus grand nombre de personnes connaissant
plus d’une langue, ces différences de bilinguisme selon la région de résidence
générées par l’ILUP semblent bien refléter les caractéristiques linguistiques
régionales.
Mais doit-on pour autant
admettre ces résultats sans réserves ? Un minimum d’exigences quant à la
transparence méthodologique oblige à y regarder de plus près. Car outre les
critiques déjà formulées sur la représentativité de l’échantillon, sur
l’important taux de non-réponses (42%), sur les marges d’erreurs, etc.,
plusieurs questions se posent et plusieurs doutes peuvent être soulevés.
Critique de l’indice
D’abord, on se demande
pourquoi on n’obtient pas deux indices. En effet, Béland explique, en annexe,
que deux équations distinctes ont été établies afin de distinguer «les
répondants qui n’ont pas travaillé au cours des six mois précédant le sondage
[… de] ceux qui ont travaillé» [19]. Il précise avoir procédé ainsi «parce que
les premiers essais ont montré une interaction entre l’activité sur le marché
du travail et les autres variables» [20]. Devant ces explications, le lecteur
peut se demander si l’on n’a pas additionné des pommes à des oranges pour
obtenir un seul ILUP.
La question est d’autant plus
justifiée que la probabilité minimale qu’il faut atteindre pour être classé
francophone diffère d’un sous-groupe à l’autre: elle est de 85% pour les
travailleurs [21] et de 95% pour les autres [22]. De même pour l’usage de
l’anglais où les probabilités de ne pas parler le français sont respectivement
de 30% et de 5% [23]. Aurait-on hésité à rendre public un ILUP de 55%, voire de
53% seulement, chez les travailleurs de l’île ? Aurait-on craint de
révéler que le bilinguisme des travailleurs atteignait ou dépassait 20% par
exemple ?
En second lieu, le lecteur est
en droit de se demander comment on parvient à l’ILUP au moyen de la «régression
logistique». Il semble en effet que ce type de régression ne puisse produire
l’indice lui-même. À la lecture du rapport de Béland, on saisit bien que la
réponse à la question générale est prédite par celles portant sur la langue
parlée dans cinq activités particulières [24] chez les personnes qui ne
travaillaient pas, tandis qu’il n’en faut que trois dans le cas des
travailleurs [25]
Une fois obtenus les résultats
de ces régressions, qu’a-t-on fait pour obtenir l’indice ? Comment a-t-on
pondéré les données pour y parvenir ? Car il va sans dire qu’en général,
on ne va pas à l’hôpital ou chez son médecin aussi souvent qu’au travail ou au
centre commercial. Paul Bernard et Jean Renaud, qui se sont portés à la défense
de Béland contre Castonguay, n’ont-ils pas néanmoins soutenu qu’il «serait sans
doute possible, et même souhaitable, d’essayer d’autres systèmes de calibrage»
[26] ? S’il en existe plusieurs, quel système Béland a-t-il utilisé?
Troisièmement, puisque l’on
cherchait, entre autres objectifs, de mieux cerner le bilinguisme, comment
peut-on ensuite répartir les répondants bilingues pour obtenir deux classes
distinctes? Dans le cas des répondants domiciliés dans l’île de Montréal,
10 bilingues sur 17 sont considérés parler «surtout le français» tandis que les
sept autres sont classés parlant «surtout l’anglais» [27]. Béland suppose qu’un
bilingue «n’utilise jamais une langue à 50% ‘pile’ [sic]; une des
langues est toujours prépondérante» [28] selon lui. Nous ne sommes pas de cet
avis, surtout pas en matière de bilinguisme, un phénomène que nous ne
connaissons que par l’auto-appréciation des répondants plutôt que par une
mesure de la compétence effective des personnes. Dans un milieu fortement
diversifié comme l’île de Montréal, il y a certes une population bilingue qui
ne saurait être départagée [29] comme l’a fait Paul Béland [30].
À cet égard, il est
intéressant de noter qu’aucun des cinq communiqués de presse du Conseil de la
langue française ne fait état d’une proportion de 61% de Montréalais parlant
presque exclusivement le français dans leurs activités publiques dans l’île. Au
contraire, on n’insiste que sur ces 71% de francophones qui incluent, sans que
l’on avise le lecteur, la plupart des bilingues français-anglais. Ces 71% sont
comparés aux 59% de personnes qui parlent habituellement le français à la
maison. Or, cette dernière proportion, par ailleurs surestimée, comprend
beaucoup moins de bilingues. Là aussi, on a comparé des pommes à des oranges.
Pire, on a entraîné les médias dans le même sillage. En effet, ni la Presse
canadienne ni les principaux quotidiens francophones du Québec [31] ont
fait état d’une proportion de 61% de francophones, langue d'usage public, dans
l’île de Montréal. Au contraire, ils n’en avaient tous que pour ces 71% qui
comprennent des personnes parlant l’anglais jusqu’à 49,9% !
Un
rapport qui fait fi des règles de l’art
Vue l’importance du sujet abordé, vu son caractère original, on se
serait attendu à prendre connaissance d’un ouvrage présentant une solide
facture. Tel n’est pas le cas. D’entrée de jeu, le lecteur ne trouve pas une
revue de la littérature pertinente sur la question linguistique, en particulier
du domaine de la sociolinguistique. Une telle revue aurait pu conduire à
énoncer quelques hypothèses de travail afin de guider le lecteur dans les
sentiers nouveaux empruntés par l’auteur. Du fait de cette lacune, certains
chercheurs ne reçoivent pas crédit de leur contribution.
C’est le cas par exemple de l’apport de Charles Castonguay que Béland
ignore totalement. Par exemple, à propos de l’importance de l’âge à
l’immigration chez les immigrants allophones, Béland donne l’impression
d’apporter un élément tout à fait nouveau quand il conclut qu’il y a
«augmentation de l’usage du français parmi ceux arrivés avant l’âge de 25 ans»
[32]. De même lorsqu’il montre que l’utilisation du français en public est plus
répandue chez les immigrants de langue latine ou «d’influence française». Castonguay
n’a-t-il pas montré, dans un ouvrage pourtant publié par le Conseil de la
langue française [33], toute l’importance de ces caractéristiques dans les
transferts linguistiques vers le français ? Béland ne devait-il pas
formuler l’hypothèse que ce que l’on a observé dans le domaine privé trouverait
écho dans le domaine public, le second domaine précédant tout naturellement le
premier comme lieu d'expression du français chez les immigrants allophones?
Par ailleurs, l’absence d’hypothèses conduit Paul Béland à énoncer des
truismes. C’est ainsi que l’on peut lire, sous sa plume, que les allophones
«utilisent moins le français que les francophones et moins l’anglais que les
anglophones» [34] ! Mais à quoi d’autre pouvait-on s’attendre?
Le lecteur qui voudrait savoir combien de fois les personnes interrogées
à l’enquête ont répondu s’exprimer en français à chacune des 12 activités
particulières retenues, chercherait en vain dans cet ouvrage trop bref.
L’auteur a raté une belle occasion de présenter, sur une échelle allant de 0 à
12, une variable synthèse montrant une vue d’ensemble des résultats bruts de
l’enquête. Cette variable synthèse aurait pu aussi être croisée avec les
réponses à la question générale ainsi qu’avec l’indice de langue d'usage
public. À défaut de le faire dans le corps du texte, on aurait pu au moins,
pour plus de transparence élémentaire, présenter ce type de données en annexe.
Cet ouvrage se caractérise aussi par quelques inversions de sens dans
certaines relations. Par exemple, ne fallait-il pas écrire que l’usage d’une
langue dans le domaine public est lié à la langue maternelle et au pays
d’origine des répondants plutôt que d’affirmer le contraire [35] ?
Béland en arrive donc à confondre sa variable dépendante (l'ILUP) à des
variables indépendantes (langue maternelle, origine, etc).
Enfin, bien que cette publication soit mince, on y trouve répétitions et
redondances. Par exemple, plutôt que de dire clairement en introduction qu’il
ne sera pas possible de décrire des tendances dans le temps – puisqu’il s’agit
de la première enquête de cette nature –, Béland préfère s’excuser ici et là [36]
de ne pas pouvoir le faire. La redondance est telle qu’un long paragraphe de
plus de 12 lignes sous le tableau 3.30 s’avère tout à fait inutile [37].
Le Rapport synthèse
Le Rapport synthèse, d’un peu plus de quarante pages, «vise une
diffusion plus large […] sans entrer dans des considérations d’ordre conceptuel
et méthodologique» [38]. Le lecteur aura tôt fait de constater, en le comparant
même sommairement au Rapport de recherche, qu’il n'en présente, à peu de
choses près, que de larges extraits. De la quarantaine de tableaux originaux,
il en reproduit 14, les reprenant presque intégralement, sauf que l’on regroupe
certaines données, que l’on retranche quelques informations ou que l’on ajoute
parfois des moyennes et des figures.
Dans ce Rapport synthèse, on retrouve, telles quelles, sans
guillemets, des phrases entières de l’ouvrage de Paul Béland. C’est
particulièrement manifeste aux pages 26 à 29 où l’on peut relire des
paragraphes entiers, légèrement modifiés: «par ailleurs» est remplacé par «en
outre», «plus souvent» laisse la place à «davantage» [39]. On y retrouve aussi
truismes et inversions. Côté truisme, on peut lire que «les unilingues
utilisent essentiellement [sic] la langue qu’ils connaissent» [40]; côté
inversion, plutôt que d’affirmer que l’usage des langues en public diffère
selon que l’on travaille ou non, on prétend le contraire [41].
On peut s’étonner de lire dans ce Rapport synthèse que l’usage du
français dans la vie publique soit exigé pour reconnaître à toute personne
habitant au Québec le sens du respect, de l’harmonie et de l’égalité:
Toute personne qui utilise
principalement le français comme langue de vie publique, c'est-à-dire dans ses
activités de travail, de consommation, dans ses relations avec le système de
santé et les services publics en général, respecte le texte et l’esprit de la Charte
de la langue française et favorise ainsi le bon fonctionnement de la
société, l’harmonie et l’égalité entre les citoyens, manifestant de ce fait sa
participation à une société dont le français est la langue commune [42].
Or, comme «il est possible de mener l’ensemble de ses activités
publiques presque exclusivement en anglais, ce qui est le cas de 63% des
anglophones de la région métropolitaine et de 67% de ceux de l’Île-de-Montréal»
[43], force est d'admettre, en toute logique, que la plupart des anglophones du
Québec font de bien mauvais citoyens. Pourtant, la Loi sur les
services de santé et les services sociaux [44] ne reconnaît-elle pas à
toute personne «d’expression anglaise» le droit de recevoir, en anglais,
les services qui lui sont nécessaires ? Se prévaloir de ce droit n’est ni
manquement à l’esprit et à la lettre de la loi 101, ni obstruction à l’harmonie
et à l’égalité sociale.
Le Rapport synthèse
formule le souhait de «reprendre le même exercice, à une périodicité qui reste
à déterminer, afin de voir les tendances qui se dégageront en ce qui a trait à
la place qu’occupe le français dans la vie publique» [45]. Une chose nous
apparaît évidente: refaire exactement le même travail dans le but de comparer
les deux enquêtes, et ainsi espérer dégager des tendances, serait tout à fait
inconvenant
Car ce premier essai, que l’on
aurait de toute façon beaucoup de difficultés à reproduire [46], est trop peu
convainquant pour mériter de servir de modèle à une série d’enquêtes sur les
langues parlées dans le domaine public. Il faut tout repenser. Quitte à
attendre encore longtemps pour saisir des tendances lourdes, mieux vaudrait que
la prochaine enquête soit très bien faite. D’ici là, l’ensemble des paramètres
habituels sur la situation linguistique – langue de travail, langue des
services, langue des citoyens avec l’État, transferts linguistiques, projections
démolinguistiques, etc. –, pourra toujours nous guider sur la situation du
français au Québec, et principalement dans la nouvelle Ville de Montréal.
NOTES
ET RÉFÉRENCES
[1] Le Français langue commune. Enjeu
de la société québécoise. Bilan de la situation de la langue française au
Québec en 1995, Québec, ministère de la Culture et des Communications,
1996. Ce rapport est signé par neuf haut-fonctionnaires ayant rang de
sous-ministres.
[2] Ibid., p. 237.
[3] Ibid., p. 237.
[4] Paul Béland, Le français, langue
d’usage public au Québec en 1997. Rapport de recherche, Québec, Conseil de
la langue française, 1999, Annexe 3, p. 111-116.
[5] Conseil de la langue française et
al., Le français, langue d’usage
public au Québec en 1997. Rapport synthèse, Québec, Conseil de la langue
française, 1999, pagination variée.
[6] Charles Castonguay, «L’indice synthétique de langue d'usage public
(SLUP)», Le Devoir, 24 septembre
1999 et 25-26 septembre 1999; idem,
«Langue d'usage public: Imbuvable ce SLUP !», Le Devoir, 16 octobre 1999.
[7] Daniel Monnier, «Indice des langue d'usage: gros battage, petit
bagage», Le Devoir, 1er
novembre 1999.
[8] Jean Marcel [Paquette], «L’indicateur de langue d'usage public», L’Action nationale, vol. XC, no. 1,
janvier 2000, p. 45-52.
[9] Outre des rencontres avec des groupes de personnes nommément invitées,
le CLF a diffusé, le 26 août 1999, jour du lancement, cinq communiqués de
presse.
[10] Béland prétend que «la langue parlée à la maison reflète davantage le
passé que ne le fait celle parlée en public» (op. cit., p. 90). Il n’en est rien parce que la question de
Statistique Canada aux recensements est formulée à l’indicatif présent tout
comme celles conduisant à l’ILUP.
[11] Les médias n’entrent pas dans le calcul de l’ILUP (P. Béland, op. cit., p. 16).
[12] Dans le cas de l’île de Montréal, la surreprésentation dans les
activités s’ajoute à la surreprésentation des francophones dans l’échantillon
(2%). Voir, C. Castonguay, Le Devoir,
24 sept. 1999.
[13] P. Béland, op. cit., p. 25, 98.
[14] Ibid., p. 26.
[15] Ibid., p. 30.
[16] Ibid., p. 31.
[17] Ibid., p. 42.
[18] Ibid., p. 26.
[19] Ibid., p. 104.
[20] Ibid., p. 104.
[21] Ibid., p. 107.
[22] Ibid., p. 106.
[23] Ibid., p. 107 et 106 respectivement.
[24] Par ordre décroissant, il s’agit des milieux suivants: banque, hôpital,
petit commerce, centre commercial et association professionnelle. Ibid., p. 105.
[25] Il s’agit, dans l’ordre décroissant, du travail, de l’hôpital et du
petit commerce; de plus, il y a interaction entre le 1er et le 3e.
Ibid., p. 108.
[26] Paul Bernard et Jean Renaud, «Langue d'usage public: L’ILUP, une mesure
indispensable», Le Devoir, 19 octobre
1999.
[27] P. Béland, op. cit.,
p. 32-35.
[28] Idem, «Indice des langues d’usage
public: Des chiffres et des lettres», Le
Devoir, 5 oct. 1999.
[30] Bien que Béland laisse ses lecteurs libres de traiter cet aspect comme
ils l’entendent, il n’indique pas de préférence (P. Béland, op.cit., p. 42).
[31] Voir Le Devoir, La Presse et Le Soleil du 27 août 1999.
[32] P. Béland, op. cit.,
p. 77.
[33] Charles Castonguay, L’assimilation
linguistique: mesure et évolution, 1971-1986, Québec, Conseil de la langue
française, 1994, p. 139-143. Notons que Castonguay reconnaît la
contribution de ceux qui l’ont précédé: Termote et Gauvreau, Baillargeon et
Benjamin.
[34] P. Béland, op. cit., p. 49.
[35] Ibid., p. 91; on peut en
effet lire que «[c]es deux dimensions que sont la langue maternelle et le pays
d’origine sont liées à l’usage public des langues».
[36] Ibid., p. 66, 76, 80 et
92.
[37] Ibid., p. 76.
[38] Conseil de la langue française et
al., op. cit., 2e page
2.
[39] Ibid., p. 29.
[40] Ibid., p. 28-29; voir P.
Béland, op. cit., p. 84.
[41] Conseil de la langue française et
al., op. cit., p. 21: «Le fait
d’être actif ou non sur le marché du travail est lié aussi à l’usage des
langues en public».
[42] Ibid., page sans numérotation
située après la 1ère page 3.
[43] Ibid., p. 18.
[44] Lois refondues du Québec,
chapitre S-4.2, art. 15.
[45] Conseil de la langue française et al., op. cit., 1ère page 3.
[46] Selon Jean Marcel (loc. cit.,
p. 51), ce travail n’est pas «falsifiable», car seul son auteur pourrait
refaire la même chose.